[rencontre] Alex Voyer, surdoué de l’image en apnée par Nicolas Proquin (juillet 2020) ~ Alex Voyer déclare, quand il se présente, « 100 % Parigot » puisqu’il est né à dans la Capitale en 1978. Pourtant Alex a eu la chance d’habiter en Polynésie jusqu’à 6 ans où il était déjà très attiré par la mer et surtout les poissons. Selon la »légende familiale », il nageait -avec des brassards- avant même de savoir marcher. Pendant son enfance Alex passait son temps à lire en boucle un livre sur tous les poissons du lagon au point de connaître leurs noms par coeur, en Tahitien et en Français. Aujourd’hui il regrette avoir tout oublié. Tout jeune Alex ne rêvait pas d’embarquer sur la Calypso mais tout simplement de devenir pêcheur de bonites. « Je rêvais devant ces gens qui partaient en mer et revenaient au petit matin en ayant vu plein de gros poissons autre part que dans mon livre » nous dit-il avec une pointe de nostalgie. De retour à la Capitale Alex Voyer se cherche. Il n’est pas trop scolaire. Mais grâce au soutien de ses parents il »pousse » jusqu’au baccalauréat et fait une école d’audiovisuel. Son premier travail s’est déroulé en post-production de film en tant qu’ingénieur du son. Ce métier qui n’a absolument rien à voir, ni avec l’apnée ni avec la photo, va lui permettre cependant de faire une rencontre décisive qui le conduira vers sa carrière actuelle ; celle de photographe sous-marin. L’entrée dans le monde de l’apnée et de la photo « Depuis tout petit, j’ai toujours effectué de l’apnée sans savoir que je faisais de l’apnée » nous dit-il. Mais il a fallu attendre un jour de 2006 après des vacances en Corse où Alex a passé beaucoup de temps sous l’eau pour qu’il décide de regarder s’il existe un moyen de s’entraîner en apnée en ville. A son grand étonnement il découvre alors qu’il existe plusieurs clubs d’apnée à Paris. Une bonne surprise ! Son choix se porte sur le club Apnée Passion. C’est là qu’il découvre une pratique cadrée, des techniques, la sécurité et aussi la notion de progressivité. Rapidement une grande passion est en train de naître. Passion chlorée en hiver dans les piscines parisiennes et passion salée en été pour s’adonner à la chasse sous-marine. En 2010, dans le cadre de son travail dans l’audiovisuel, Alex découvre des clips réalisés par Jean François Julian sur des champions en apnée (Stéphane Mifsud, Pierre Frolla…). C’est pour lui témoigner toute son admiration pour son travail qu’il entre en contact avec le réalisateur. Vingt-quatre heures après Jean-François l’embauche pour mixer la bande-son du film culte « La Vie Sans Air ». Une rencontre décisive vient de se faire ; elle va changer sa vie. Alex et Jean-François deviennent bons amis. Un jour lors d’un apéro parisien, Jean-François Julian lui offre un appareil photo haut de gamme, un Canon 5D, avec son caisson avec lequel il a terminé son film. « Ce geste incroyablement altruiste et généreux de sa part a littéralement changé ma vie! » Alex enchaîne les rencontres décisives puisque c’est à cette même période qu’il rencontre la femme de sa vie, Marianne Aventurier. Passionnée par la faune marine et les gros animaux, Marianne allait devenir celle qui accompagne notre apprenti photographe. C’est donc en autodidacte qu’Alex entre dans le monde de la photo en compagnie de Marianne. « Certaines de mes faiblesses ressortent sans doute comme une différence. » nous dit-il La sensibilité, l’ouverture et le temps de pause Alex Voyer apprend la photo par lui-même. Il nous explique que finalement la photographie est une pratique extrêmement simple à maîtriser techniquement. Il n’y a finalement que 3 réglages extrêmement aisés à maîtriser : la sensibilité, l’ouverture et le temps de pause. « Si j’y suis arrivé, alors n’importe qui peut le comprendre et les maîtriser en 2 heures. Méfiez vous des photographes qui vous disent le contraire. » nous dit-il avec beaucoup de décontraction. Mais il ne suffit pas de maîtriser ces trois paramètres pour devenir un As de la photo. Le plus compliqué est réellement de trouver des idées, être original, trouver de beaux cadrages, et pour cela, il n’y a pas vraiment de recette miracle…il faut du talent. Et Alex en a. Côté matériel, depuis ce cadeau de J.F. Julian, Alex a toujours eu des appareils photo Canon. « à vrai dire, je ne connais absolument rien d’autre! » Pour notre apnéiste-photographe il faut du matériel très simple, très fiable et surtout très robuste. Lorsqu’on passe beaucoup de temps à côté de l’eau (salée), dans le froid comme au chaud, l’électronique s’use très rapidement. « Aujourd’hui, je peux vraiment affirmer que les appareils reflex Canon (5D4) que j’utilise sont extrêmement robustes et adaptés aux conditions les plus rudes. J’imagine que les autres marques ont aussi de superbes appareils dans la même gamme, mais je reste très fidèle, et surtout je suis trop feignant pour changer mes habitudes et m’intéresser à tout le matériel… » Pour Alex le seul gros inconvénient reste la taille et le poids de son matériel. « Je rêverai du même matériel en faisant 1/4 de son poids et de son encombrement, un juste milieu entre le gros caisson et la gopro. » nous explique-t-il. Chasseur d’image écoresponsable Alex Voyer, à l’instar de Fred Buyle, aime s’immerger en milieu naturel pour aller au contact des grands animaux marins. C’est au contact d’une faune exceptionnelle qu’il a débuté sa carrière d’artisan photographe. Mais aujourd’hui, avec le recul de ses différentes expériences, Alex Voyer s’est rendu compte qu’il est compliqué de le faire sans avoir d’impact direct sur cette faune marine et son environnement. Plutôt que de partir directement en voyage pour aller à leur rencontre dans un esprit de « consommation » comme il a pu le faire à ses début, Alex préfère aller à leur contact au gré de ses navigations. Le hasard de ces rencontres entre l’homme et l’animal confère davantage d’émotions. Ce qui, dans une démarche artistique, renforce la valeur ajoutée du travail photographique. Comme certains athlètes, Alex a remis en cause son approche et tente d’avoir un impact le plus bas possible sur l’environnement marin. En parallèle de l’approche de faune sauvage, Alex Voyer s’est aussi spécialisé dans les sports aquatiques. La natation, le plongeon, la natation artistique, le water-polo font partie de ses thèmes de prédilections. « J’adore passer du temps dans l’eau avec des athlètes dont j’admire profondément le travail » Il faut dire qu’il y a relativement peu de photographes qui prennent des clichés au contact de ces sportifs directement dans l‘eau. « C’est un point de vue que j’adore réellement, aussi bien humainement que graphiquement. » nous confie-t-il. Et vivre de son art Quand Jean-François Julian a offert son appareil à Alex, notre ingénieur du son ne s’est pas dit qu’il allait tout plaquer pour devenir photographe professionnel. Mais, le talent aidant, au fur et à mesure de ses expériences photographiques, Alex a eu d’excellent retour. Les demandes ont commencé à arriver et à se multiplier. Passant plus de temps dans l’eau que dans son studio d’enregistrement, Alex a choisi de se consacrer exclusivement à la photographie en apnée et vivre de son art. Aujourd’hui à l’ère du numérique, le nombre de photographe explose et il n’est pas aisé de se démarquer. Le secret d’Alex fut de trouver une niche ou il n’y a personne pour créer une demande. Aujourd’hui grâce aux sports aquatiques Alex peut vivre de passion. Mais la niche ne suffit pas toujours et pour se démarquer Alex Voyer a su trouver un angle de prise de vue originale. « Nous avons un champs d’expression énorme avec la photo sous marine, et malheureusement nous sommes tous formatés à effectuer les même photos depuis 30 ans. » déclare le photographe. Alex regrette que ce sont toujours les mêmes photos qui remportent les premiers prix lors des concours photo (contre-jour avec gorgone éclairée au premier plan, gros plan de l’oeil d’un poulpe, crevettes qui nettoient les dents de la murène…). De photos techniquement parfaites et extrêmement bien réalisées mais dont le niveau de créativité est proche de zéro selon le photographe parisien. Pour Alex Voyer la recette du succès est finalement assez simple il suffit de ne pas faire comme les autres. « Et il y a des milliers de moyens pour y arriver! » nous dit-il. Les sources d’ inspiration Quand on demande à Alex qui selon lui est le « King » de la photo en apnée, il ne réfléchit pas longtemps. Pour lui c’est sans aucun doute Fred Buyle. L’ancien champion d’apnée a révolutionné la photo-sous marine, il a été le premier à photographier en apnée, avec une vision d’apnéiste, des animaux qu’on ne pouvait approcher qu’en plongée libre. « Niveau créativité Fred a ouvert une voie dans laquelle je me suis engouffré. Sur le plan artistique, ses cadrages, sa lumière et son rapport aux animaux me parlent tout autant. » souligne Alex. Depuis quelques années, et grâce au réseau sociaux, Alex s’enthousiasme pour de nouveaux talents comme Enric Gener , Meaghan Ogilvie, Alex Saint Jean, Mark Tilley, Geoff Coombs, Perrin James… Mais aujourd’hui, Alex reste extrêmement fidèle aux remarques de Jean-François Julian sur ses photos. Le réalisateur de la « vie sans air » est toujours de bon conseil et sait être objectif. Son oeil extrêmement juste, qu’il doit à sa culture et son travail, permet à Alex d’avoir un retour constructif sur son travail. Aventures glacées En 2013, Alex a eu la chance d’embarquer grâce à Fred Buyle et Gilles Rigaud sur une expédition d’apnée à la voile en Antarctique. Cette expérience extraordinaire a bouleversé la vie du photographe parisien. La découverte de la voile hauturière, l’éloignement de la civilisation dans des conditions relativement rudes, le contact avec un continent d’une grande beauté ont été un moment décisif dans la vie d’Alex. Grâce à cette expédition il s’est rendu compte à quel point le corps humain arrive à s’adapter facilement à un environnement hostile et froid. De retour dans le monde civilisé, Alex a tenu à garder régulièrement contact avec le froid. « il [le froid] m’a semblé naturel et bénéfique pour mon corps. » Des amis Anglais, se baignant tout le long de l’année en lac, ont donné à Alex cette envie de faire la même chose en France. Il n’est donc pas rare de voir Alex nager en maillot de bain dans le canal de l’Ourcq à Paris à n’importe quel moment de l’année. La première expérience en Antarctique a donc été une révélation à l’origine d’une passion pour l’eau froide. Remarqué grâce à une série de photos de manchots, Alex s’est vu proposer de participer à la réalisation du documentaire « our planet » de Netflix en tant que cameraman. C’était un pari un fou pour Sophie Lanfear, la réalisatrice, de prendre un apnéiste ne sachant pas filmer pour faire des prises de vue de manchots sous l’eau. Mais l’expérience d’Alex du milieu glacé et ses qualités d’approche en apnée ont fait la différence. Plus récemment, en 2019, Alex s’est retrouvé à organiser une expédition en Antarctique dont Guillaume Néry faisait partie. Aujourd’hui il fait sans doute partie des très rares privilégiés à avoir plongé en apnée en Antarctique. Diatomée Quand Alex Voyer a commencé à explorer le monde avec son Canon la problématique de l’écoresponsabilité n’était pas aussi cruciale. Aujourd’hui la donne a changé et les amoureux du monde sous-marin, à l’image de Guillaume Néry ou de Julie Gautier, ont modifié leur comportement vis à vis du bilan carbone généré par les voyages en avion. Alex Voyer est conscient de ce problème. « D’un côté je tente de photographier la vie marine autour du monde et d’un autre côté cette activité génère une pollution terrible ! Donc très clairement je ne suis absolument pas un exemple à suivre, et me questionne énormément à ce sujet. Est-ce que le fait d’aller faire des photos et de l’apnée en Antarctique peut justifier le fait d’aller en Antarctique? j’en doute fortement… » déclare-t-il. Avec sa compagne Marianne, Alex a eu de très grosses déceptions lors de voyages organisés autour de la faune marine. Dans un soucis de rentabilité, les opérateurs vont chercher à montrer à leurs clients certains animaux en peu de temps. Cela a posé un problème moral au couple d’apnéiste car cela leur semblait aller à l’encontre même du bien-être de ces animaux qu’ils admirent tant. Ainsi pour être en adéquation avec leur valeur, depuis 3 ans Alex et Marianne naviguent sur leur voilier Diatomée pour parcourir le monde. Le couple d’apnéistes, qui a appris à naviguer grâce à Gilles Rigaud, passe environ 6 à 8 mois par an sur leur bateau pour tenter de découvrir l’espace maritime de la manière la plus respectueuse qu’il soit. A bord d’un voilier la question environnementale est quotidienne de part la gestion de l’énergie, des déchets, de l’eau douce, nourriture locale… « Nous tentons à notre échelle de faire le moins de mal possible, même si cela n’efface pas du tout notre bilan carbonique désastreux dont nous sommes bien conscients. » nous précise-t-il. La passion des sports aquatiques Alex a découvert l’apnée sportive en s’inscrivant dans le club associatif Apnée Passion en région parisienne. C’est là qu’il a été formée et là où il a appris toutes les règles de sécurité. Sportif accompli Alex n’a pourtant jamais eu l’envie de faire de l’apnée en mode performance. Il va même jusqu’ à dire « Vraiment je suis un mauvais apnéiste ». Difficile à croire pour celui qui passe environ 300 jours par an dans l’eau salée ou chlorée. Aujourd’hui, Alex ne s’entraîne plus spécifiquement en apnée depuis trois ans. Il préfère privilégier des entraînements plus physiques tels que la Nage avec Palme (dans le club CSF à Paris), la natation en mer ou simplement la course à pieds. L’apnée c’est donc la plupart du temps avec un appareil photo à la main en fosse à Paris ou avec des amis en mer sur une vingtaine de mètres. Si Alex n’a jamais eu vocation »performer » en profondeur il avoue bien volontiers vouloir trouver 15 jours pour faire de la profondeur de manière structurée et s’améliorer. Malheureusement Alex qui voit les projets s’enchaîner depuis quelques années n’a souvent guère le temps pour cela. S’il ne fait plus des entraînements spécifiques en apnée, il garde toutefois une activité physique intense qui lui permet d’avoir des facilités avec l’apnée en hypercapnie (ndlr : enchaînement d’apnée courte avec peu de récupération). « Les séries en nage avec palme m‘ont appris à récupérer rapidement et à tolérer des doses de CO2 assez grosses. » déclare-t-il. Alex n’est pas de ceux qui arrivent à associer apnée et performances (et souffrances). Pourtant pour faire son travail il est doté de qualités rares comme pouvoir résister longtemps dans l’eau, s’adapter facilement aux conditions de mer et aux températures (parfois extrêmes), d’enchaîner les apnées. « Il y a un côté très rustique dans ma pratique de l’apnée […] je me compare volontiers à un vieux tracteur, pas très performant, mais qui fonctionnera plutôt correctement dans n’importe quelle condition. » apnée en températures extrêmes Proche des athlètes mais loin des câbles… Alex est un photographe qui aime être au contact des cachalots, des grands blancs, des dauphins ou encore des phoques léopards … pourtant il est aussi fasciné par les athlètes de haut niveau évoluant dans l’eau. L’apnée, la natation, natation synchronisée, le plongeon, le water-polo…tous ces sports attirent l’apnéiste photographe. Les shooting se font la plupart du temps hors des compétitions lors de séance dédiées. En effectuant ses photos en apnée Alex a une approche différentes des photographes « classique ». « Nous nous retrouvons autour des mêmes valeurs et le même plaisir à évoluer sous l’eau, donc cela se fait très naturellement. » nous précise-il. Suivant sa logique, Alex va rarement au contact des apnéistes de haut niveau lors d’une compétition. Les câble ne font pas partie de l’univers d’Alex. Pour le photographe parisien apnée et compétition sont deux choses complètement antagonistes ; ce qui n’enlève rien de l’admiration qu’il porte sur les athlètes et leur performances hors du commun. « J’ai énormément de respect et d’admiration pour les performances de certains apnéistes, ils repoussent tous les jours des limites de distance, de temps et de profondeur. Ces performances sont extrêmement impressionnantes, et j’ai moi même beaucoup de mal à les imaginer! » précise-il. Alex, le nageur du canal de l’Ourcq, avoue bien volontiers avoir grande admiration pour les grands laborieux des bassins. Les sportifs de haut niveau de la natation, du plongeon, de l’eau libre, du water-Polo, de la natation synchronisée, fascinent Alex Voyer notamment par leur capacité encaisser des doses pharaoniques d’entraînement depuis plus jeunes age. Ce qui est plutôt rare dans le milieu de l’apnée où on peut rencontrer des athlètes plus mûrs qui ont percé à haut niveau en 2 ou 3 ans. « J’ai eu la chance de rencontrer Aurélie Muller (Championne du monde du 10km en eau libre), on se sent vraiment peu de chose à côté d’elle qui nage environ 120km par semaine, c’est incroyable! » Si Alex à une admiration sans faille pour ces athlètes du milieu de la natation, il n’en reste pas moins plus proche de certains apnéistes haut de haut niveau à l’image d’Arthur Guérin-Boëri. « J’ai eu la chance de passer beaucoup de temps avec Arthur, depuis son baptême d’apnée chez Apnée Passion jusqu’à ses records en bassin et sous glace. » nous explique Alex. Arthur, qui fut le premier à toucher les 300m en apnée dynamique, est sans contestation l’athlète dont il est le plus proche. « Nous avons cette particularité d’être des apnéistes formés en piscine en grande ville » précise Alex Voyer. « il a des capacités hors normes et a un mental incroyable. Il est très impressionnant ! ». D’un point de vue esthétique, Alex est extrêmement admiratif du travail de Guillaume Néry et de Julie Gautier qui ont réussi à donner une image complètement nouvelle à l’apnée en mettant leurs compétences d’athlètes au service d’une vision artistique. « Ce sont aujourd’hui les meilleurs ambassadeurs pour ce sport, sans aucun doute! » conclue Alex Voyer. Guillaume Néry et Arnaud Jerald photographies : Alex Voyer (excepté la photo à la une par Joel Saget) Pour se plonger dans l’univers d’Alex Voyer : https://www.alexvoyer.com/ juillet 11, 2020 by France Apnée Comments are off 10147 viewson Actualités Share this post Facebook Twitter Google plus Pinterest Linkedin Mail this article Print this article Next: [PRESSE] SPHÈRES – Dans leurs bulles Previous: Disparition de Teuhi Teina Ronald, le plongeur tahitien du Grand bleu
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